(CHALLENGE SPORTS) – Ce vendredi 5 décembre 2025, à 12 heures de Washington, 17h GMT, ce ne sont pas seulement un tirage au sort que le Sénégal attend. C’est un itinéraire, une perspective. Peut-être même un destin.
Passée à 48 équipes, la Coupe du monde 2026 promet d’être la plus ouverte de l’histoire moderne. Et si l’Afrique attend encore de voir une deuxième équipe atteindre une demi-finale historique, après le Maroc en 2022, le Sénégal avec ses certitudes et son potentiel, peut légitimement se glisser dans le cercle des candidats crédibles.
Le tirage au sort organisé ce vendredi à Washington, premier acte de la plus grande édition de l’histoire du football mondial, est pour le Sénégal un rendez-vous qui dépasse largement la simple curiosité protocolaire : il conditionne les ambitions, la stratégie et la trajectoire des Lions dans une compétition où rien ne sera laissé au hasard.
Un tirage qui définit la route vers l’histoire
Avec 48 équipes engagées, le Mondial 2026 change d’échelle. Le Sénégal, désormais considéré comme une nation installée du football africain, aborde ce tirage avec une double pression : confirmer son statut et s’assurer un tableau qui ne compromettra pas ses chances de rallier, pour la première fois, un véritable sprint final mondial.
L’équipe de Pape Bouna Thiam sait que la composer de la poule peut transformer une compétition. Dans un format élargi et plus exigeant, éviter les chocs d’entrée pourrait permettre de rêver grand.
Les chapeaux : une bataille de perception
Le Sénégal aborde le tirage avec une position relativement confortable dans les chapeaux intermédiaires, conséquence de son classement FIFA (19) et de sa régularité continentale. Mais derrière cette stabilité se cache un enjeu majeur : échapper aux grandes puissances sud-américaines et européennes dès le premier tour. Hériter d’un groupe où chaque point comptera, dans un format où les deux premiers et plusieurs meilleurs troisièmes seront qualifiés.
Le Sénégal n’a plus le privilège de l’invité surprise. Après le titre continental en 2022, la présence régulière à la CAN, et les Mondiaux 2002, 2018 puis 2022, l’attente est devenue nationale. Le tirage de Washington doit permettre de répondre à plusieurs questions clés : Le Sénégal peut-il viser un huitième de finale sans trembler? Ce Mondial peut-il devenir la compétition où une génération renouvelée — Sadio Mané- Edouard Mendy-Kalidou Koulibaly-Ismaïla Sarr, Nicolas Jackson, Pape Matar Sarr, Abdoulaye Seck — franchit le cap que la génération 2022 avait effleuré ?
Connaître les adversaires c’est se projeter, cibler les forces et les faiblesses.
Pour l’opinion publique, c’est aussi la naissance d’un récit. Les supporters sénégalais vivent les tirages comme le premier moment collectif, ce moment où tout devient possible, où le rêve commence. Si
Abdoulatif DIOP