CHRONIQUE BALLE DE MATCH: L’arbitrage en questions!

Par ABDOULATIF DIOP

(CHALLENGE SPORTS) – TANGER – LA CAN n’a même pas encore bouclé sa deuxième journée, mais les observateurs avertis s’inquiètent et s’offusquent déjà contre l’arbitrage. La CAN Maroc 2025 serait bien parti pour battre le record de scandales de l’arbitrage, vu le spectacle qui se passe devant sous nos yeux.

L’arbitrage est décrié par beaucoup d’observateurs en Afrique.

Ce serait scandaleux si le penalty du Mali n’était pas sifflé par l’arbitre camerounais de la rencontre. Abou Abdel Mefire, plus jeune arbitre du tournoi (29 ans), s’est finalement ressaisi pour ne pas dire ravisé après l’insistance de la VAR pour Checker l’action de Lassine Sinayoko fauché de plein fouet dans la surface de réparation par Nayef Aguerd le demi centre marocain. Le camerounais laissait jouer sans aucune intention de siffler la faute. Et ironie du sort il avertit l’attaquant malien pour contestation. Le Maroc pays organisateur est il aussi protégé, privilégié, favorisé ? Les qualificatifs manquent. L’arbitrage africain souffre de crédibilité. Du moins c’est ce qui semble être sous nos yeux. Les sifflets africains sont en tout cas décriés depuis le début de la compétition africaine de football qui se joue depuis dimanche sur le territoire marocain. Les rencontres de la deuxième journée ont montré beaucoup de failles voire de lacunes sur le plan arbitrale.
Au delà de la rencontre Maroc / Mali, il y a aussi celle qui a opposé l’Egypte à l’Afrique du Sud. Le penalty généreux accordé aux pharaons par le Burundais Pacifique Ndabihawenimana nous a laissé sur notre faim. Ébahi tous ceux qui regardaient ce match. Mieux, cela laisse penser que l’arbitrage de la CAN draine beaucoup de légèretés pour ne pas dire de scandales. Le match Comores / Zambie n’est pas exempt de reproches non plus sur le plan de l’arbitrage. Les comoriens se sont vu refuser un but qui pourrait être discutable.
Dans une compétition comme la coupe d’Afrique des Nations de football, on a besoin plus de rigueur dans la manière de désigner les arbitres. Fermer les yeux sur certaines fautes parce que tout simplement l’adversaire est organisateur, l’adversaire accueille la fête, revêt de la pure médiocrité, de la pure hypocrisie sportive. Décider délibérément de ne pas sanctionner une faute, ou de donner généreusement, gracieusement un penalty à une équipe parce qu’elle a en son sein une star planétaire qu’on aimerait voire continuer l’aventure, ou tout simplement esquiver délibérément une élimination précoce d’un pays organisateur, relève carrément de malhonnêteté sportive, de l’anti fair play.
La CAF a besoin d’être beaucoup plus rigoureuse dans le choix des arbitres mais aussi dans la sanction des mauvaises prestations arbitrales.
La CAN vient de commencer et a ce rythme, on craint qu’il reste encore des vertes et des moins mûres. Il faut vite réguler cela avant de créer des victimes de tous genres. Les choix des arbitres doivent être revus avec beaucoup plus de rigueur. Un arbitre dont son championnat local n’a pas de niveau, ne devrait pas officier pour un match capital, ne devrait pas être désigné pour le sifflet central. Un pays qui reste pendant deux saisons sans organiser un championnat régulier ne devrait pas avoir d’arbitres représentants dans une compétition majeure comme la coupe d’Afrique des Nations. Ce serait dommage qu’une équipe quitte la compétition sur une simple erreur délibérée de l’arbitrage. La suite de la CAN nous édifiera si la CAF va remédier à cela.

Abdoulatif DIOP

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