(CHALLENGE SPORTS) –
Election Président FSF
Le choix de celui qui doit présider aux destinées du football sénégalais se fera le 7 août prochain . Ce qui devrait être une simple formalité administrative dans la vie d’une association est en train de devenir une véritable confrontation, ressemblant à une gué guerre non conventionnelle où tous les coups sont permis.
Créée en 1960 la Fédération Sénégalaise de Football avec plus de 60 ans d’âge ne semble pas avoir atteint sa maturité. De son premier président Henri Joseph Dieme à l’actuel Augustin Senghor, la gestion du football sénégalais n’a pas été un long fleuve tranquille. Des vagues et turbulences ont émaillé son histoire et on a connu des structures d’exception comme le comité national provisoire parce que la Fédé a été dissoute, mais aussi avec des élections à péripéties avec de scenariii hollywoodiens.
On se rappelle la rencontre de la voile d’or sous le magistère du ministre Joseph Ndong pour mettre Malick Sy souris à la place de feu Omar Seck qui sortait d’une 1/4 de finale de CAN 2000 au Nigeria et d’un bilan plus qu’acceptable. C’est au moment où se tenait cette rencontre secrète la veille de la tenue de l’ A G que le ministre fit dire à Omar Seck par son directeur de cabinet qu’il ne faisait pas partie des cooptés, alors que l’ancien dirigeant de la Vielle dame avait déjà donné le mandat de la J A à quelqu’un d’autre.
Qui ne se souvient pas du « dîner » de Pikine avec feu Omar Joe Mbaye qui a retourné pendant la nuit les intentions de vote alors favorable à son adversaire au profit de Omar Ngalla Ndoye.
Les exemples de ces rencontres pour orienter les votes sont à foison. Cette année, ÉDEN Park a eu l’avantage de ne pas être secrète et a sorti un produit » moral » nommé consensus.
Ce consensus a mangé tous les candidats sauf deux: Augustin produit du comité de normalisation que les gens sont allés chercher après la débâcle de Tamalé en 2008 et Mady Touré au parcours associatif vierge, mais se prévalant d’un style de management novateur et d’un leadership avéré.
Mais comme toujours, lors des élections de ce type, le jour de l’assemblée générale reste décisif et laisse refléter tout simplement les accords et arrangements passés avant.
Dans le jeu des alliances pour se faire élire, chacun des candidats a essayé d’étoffer son team. À ce jeu M. Touré semble avoir tiré les mauvaises cartes, lâché par Mbaye Diouf Dia, Lamotte et Saër Seck. Si pour le premier on peut ne pas faire le lien avec le patron du CNOSS, pour les deux autres, l’un ami de Diagna et l’autre son obligé, et les rapports entre Diagna et Augustin ne sont un secret pour personne.
L’une des erreurs de Mady c’est aussi d’avoir snobé la Fédération, refusé d’intégrer les instances pour se faire la main et créer son réseau.
Dans le domaine de la communication Mady gagnerait à s’entourer de professionnels car son chargé de com Talla Fall crie et vocifère plus qu’il ne parle et est très souvent dans les critiques et les diatribes que dans la persuasion.
Enfin dans les reproches faits à Augustin: 4e mandat, défaut de stades homologués, virginité du palmarès à la CAN, on n’a pas tenu compte de ce qui relève du ministère des sports et de ce qui est de la compétence de la Fédération.
Cette élection a aussi cette année, la particularité d’être sous tendue par le phénomène des pétitions à travers les réseaux sociaux. Un phénomène qui risque d’avoir peu d’effet car les initiateurs sont du domaine politique avec Boubacar Gaye de Kaffrine ou de la toile avec cheikh Oumar sy et ne concerne pas les acteurs directs si non les supporters et amoureux du foot qui n’auront aucune emprise sur les choix du 7 août.
Ainsi, cette élection se fera comme toutes les autres sur fond de combines, de compromis, et de compromissions.
Les dégâts collatéraux ont provoqué, déjà, la mort de Samba Sarr du district de football de Pikine dont nous saluons la mémoire et prions pour le repos de l’âme.
Oui malheureusement ne soucie du fair- play que dans le rectangle vert.
Serigne Fallou DIENG
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