(CHALLENGE SPORTS) – Le Sénégal joue son huitième de finale ce mardi à Bafoussam pour se remettre en selle après avoir essuyé beaucoup de critiques en matchs de poule sur son jeu et son schéma tactique. Les Lions ont tout de même décroché la première place du groupe B avec la qualification au huitième. Un match décisif pour Aliou Cissé pour sa survie dans ce tournoi.
Cap vers les choses sérieuses ce mardi. Le Sénégal va démarrer son vrai tournoi ce 25 janvier face au Cap Vert. Un match qui sera différent des autres confrontations précédentes car ayant un cachet particulier pour ce qu’il représente comme enjeu, mais aussi pour tout ce qui s’est raconté sur le jeu des Lions du Sénégal.
Kalidou Koulibaly et ses copains ont promis de rectifier le tir et montrer un autre visage beaucoup plus agressif et mordant. Ce qu’on leur demande bien entendu.
Le Sénégal a de la place dans ce tournoi vu son rang, mais aussi son effectif et ses individualités. Tout ce qui reste pour Cissé c’est de nous présenter un tableau reluisant face aux requins bleus avec un collectif huilé, agressif, opportuniste et des buts. C’est ce qui manque à cette équipe du Sénégal jusque-là. La grinta, on en aura besoin face au Cap Vert. Le mental fort et un moral d’acier pour redonner de la confiance aux Sénégalais. Pour montrer à tous ceux qui doutaient qu’il y a raison d’espérer dans cette CAN.
Après l’élimination du tenant du titre l’Algérie et celle du Nigéria, le Sénégal devient archi favori pour aller jusqu’au bout car les Lions n’ont plus sur leur trajectoire les Super eagles qui avaient montré lors des matchs de groupe de vrais arguments solides qui pouvaient tenir tête ou entraver l’équipe d’Aliou Cissé. Bien entendu, la Tunisie et le Mali se dresse devant nous si on passe ce Cap bien sûr. Mais le Sénégal dispose de moyens techniques et qualitatifs pour déposer ses adversaires. Tous les autres gros morceaux à savoir le Cameroun, la Côte d’Ivoire ou le Maroc ne peuvent rencontrer le Sénégal qu’en finale. A moins que d’autres surprises fassent irruption dans notre chemin. Le Cameroun n’a pas montré du solide jusque-là. Sur le terrain, les Lions indomptables sont très bien domptables. A moins que l’arbitrage et la commission médicale chargée de faire les tests Covid fassent les leurs. Les Lions indomptables l’ont échappé belle face à des comoriens dont leur Fédération de football n’a même pas encore 20 ans. Créée en 2005, la Fédération comorienne de football a réussi à monter une sélection compétitive et même fait douter le Cameroun en 1/8éme malgré les absences de nombreux joueurs et sans gardien de but de métier de surcroît. Pour leur première participation, les Comores ont réussi à passer le premier tour sans expérience aucune avant de malmener le pays hôte devant son public.
Les Eléphants et les Lions de l’Atlas ont montré un jeu offensif certes mais avec beaucoup de déchets en défense et en replacement pour le Maroc. Et d’ouverture de couloirs pour la Côte d’Ivoire. Des failles que le Sénégal pourrait bien exploiter vu les profils de joueurs que nous possédons.
En tout état de cause, le match de ce mardi est un cap important vers les défis énormes qui nous attendent encore dans cette CAN. C’est l’occasion de donner un signal fort aux observateurs et à tous ceux qui étaient dans l’hybride et se posaient des questions sur les valeurs intrinsèques des Lions d’Aliou Cissé depuis le début de ces compétitions continentales. C’est l’opportunité aussi de redorer leur blason dans cette CAN afin de refiler les habits de favoris et de prétendant sérieux au titre. Le capitaine Koulibaly a donné le ton et a promis des buts. L’entraîneur Aliou Cissé promet de revoir son jeu, surtout son animation et le choix des hommes. Sadio Mané est conscient qu’ils ont l’obligation de se rebiffer et Ismaël Sarr se « tue » à Barcelone pour pouvoir revenir dans le groupe dès la semaine prochaine. Et pour permettre au joueur de Watford de participer à la fête, il faut surclasser le Cap Vert et se qualifier en quart. Un mardi décisif pour l’avenir des Lions dans la forêt camerounaise. Il faut se sauver ou périr. Il faut mordre et griffer pour ne pas être avaler par des Requins affamés et déterminés à ne pas céder le terrain dans un Océan agité. Décidés à dépasser ce stade de compétitions face à un Sénégal voisin qui les a toujours mâtés et éliminés. Un Lion averti en vaut onze.
ALDIO
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