CHRONIQUE BALLE DE MATCH : Ils ont franchi le « Cap » et filent « Vert » le quart.

(CHALLENGE SPORTS) – Ils ont gardé leur cage inviolée et accru leur capital buts au terme d’un match héroïque où tous avaient arboré le bleu de « sauve ».

Devant le Cap Vert les Lions ont dressé la crinière, sorti les griffes, serré les dents pour rappeller leur statut de première équipe du continent. Ils ont montré une réelle envie de gagner ce match avec la manière même si la victoire est acquise dans la douleur. Ils savaient que ce serait difficile mais pas impossible. Ils ont atténué ce doute et cette crainte que la première phase de la CAN avait installé chez les nombreux supporters. Ils avaient promis de changer de visage et affiché un rictus de Lion. Ils l’ont fait. Aujourd’hui, il fallait également savoir dire bye bye à Bafoussam en laissant au pays Bamileke l’image d’un hôte resté silencieux pendant trois sorties. Le Stade omnisport Kouekong résonnera encore longtemps aux échos du dernier rugissement d’un Lion qui se sent à l’aise aussi bien dans la savane qu’en forêt. Cette performance acquise dans la douleur a beaucoup plus de valeurs, de réveil et d’éveil que d’avertissement. Elle sonne comme une prise de conscience de ses objectifs fixés en fonction du potentiel pour écrire l’histoire avec des hauts faits sportifs. Comme un sursaut d’orgueil qui transcende le caractère conquérant des Lions. Naturellement cette qualification n’est qu’une étape dans la longue et difficile route qui mène vers le succès final. Encore trois importantes haies à franchir pour espérer pointer le bout du nez. Même si on sait que l’assaut final sera difficile et pénible. Trois rendez-vous les uns plus coriaces que les autres, se dresseront devant le Sénégal dans cette CAN qui a gommé toute forme de hiérarchie dans son déroulement. Ce que les Lions semblent avoir compris au vu de leur sortie contre le Cap vert. Sur le contenu, on peut épiloguer sur la copie rendue mais le comportement général de l’équipe prouve à suffisance que l’heure de forger son propre destin a sonné . Que le moment du don de soi et de sublimation sont en grande partie la voie à suivre en plus du talent des uns et des autres. Maintenons le cap.

Abdoulaye DABO