(CHALLENGE SPORTS). On a vu Sadio Mané s’agenouiller le genou gauche. Des messages nombreux inondant les réseaux sociaux de footballeurs professionnels s’agenouillant genou à terre, pour dénoncer ce meurtre crapuleux d’un homme blanc sur un afro-américain désarmé, Georges Floyd. Beaucoup de personnes du monde du sport ont imité ce geste sans réellement savoir le sens. Il n’y a pas que Georges Floyd.
La signification. Répéter un geste par mimétisme de mauvais aloi est devenu un sport utile de nos jours sur les réseaux sociaux.
Alors, il est fondamental de rappeler que « L’histoire du geste du genou à terre s’inscrit dans celle des droits civiques aux Etats-Unis et de la prise à témoin des Blancs de la réalité des Noirs » dans les années 1960, explique l’historien spécialiste des questions géopolitiques et des Etats-Unis Thomas Snégaroff. Se mettre à genoux aujourd’hui rappelle les prières publiques des manifestants pacifiques pour les droits civiques.
Le monde du sport aux Etats-Unis a très tôt réagi. On a vu la star de la Nba Lebron James arborer un tee-shirt avec mention les derniers mots, exhalant son dernier soupire sur le joug du genou du policier à qui il n’a cessé de dire, I can’t breathe (je ne peux pas respirer) sans effet immédiat. Rappelant le cas de cet autre noir tué par des policiers.
Mais ce que l’on peut reprocher aux sportifs professionnels africains, c’est de ne pas prendre les devants quand il s’agit de lutter contre l’injustice dans leur propre pays. A-t-on vu un seul joueur sénégalais monter au créneau pour dénoncer les bavures policières ? Quand Fallou Séne ou Bassirou Faye sont tombés sous les balles des policiers dans leur campus ? Ce n’est pas le genre de la maison alors qu’ils sont attendus par les populations dans ces combats pour une meilleure justice et un respect des citoyens.
C’est bien de s’indigner pour Georges Floyd, mais faites-le aussi quand des forces de l’ordre tabassent à mort vos frères restés au pays. On vous attend aussi sur ce terrain. Même si ça peut paraitre glissant.
FALLOU GALLAS GAYE
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