CHRONIQUE BALLE DE MATCH : La VAR est elle un danger pour l’arbitre ?

(CHALLENGE SPORTS) – La justice est l’action par laquelle les autorités compétentes font respecter la loi et les droits d’autrui. Le droit,  à travers des textes de lois, définit les droits et les obligations de chacun pour nous permettre de vivre tous ensemble. Et si on répliquait ceci sur le terrain de football cela donnerait quoi ?

La VAR aide t-elle ou complique t-elle le jeu aux arbitres ?

L’autorité compétente serait l’arbitre, le droit collerait aux lois du jeu, et les destinataires les joueurs et tous les membres des équipes.

Juge central, maitre du terrain, l’homme en noir, l’arbitre ce demi dieu sur le terrain voit au fil des ans son autorité lui échapper de plus en plus. Avec la marche du temps et le développement technologue, il finira par être remplacé par la machine, ce machin dont on fait appel de plus en plus pour valider ou infirmer ses décisions

Avec la VAR, l’arbitre est retourné à sa place initiale à savoir les tribunes. 

Oui, il y’a longtemps les matchs se jouaient sans arbitre et se fondant sur le principe « qu’aucune faute n’est intentionnelle » l’âme du fair – play, les deux  capitaines étaient chargés de prendre les décisions pendant les matchs avec deux surveillants derrière les buts qui n’avaient pas encore de filets.

Mais malgré cet optimisme, certains matchs dégénéraient et portaient un sacré coup au fair play, alors il fut décidé que les deux capitaines désignent deux personne qui, à leur tour,  enchoisissent une 3e qui s’installera dans les tribunes : le referee est né. 

Sur chaque cas sur le terrain, si les capitaines et les deuxpersonnes désignées qu’on appelait « umpires » ne tombaient pas d’accord sur la décision, il est  fait appel au referee qui tranche.

Ce scénario ne vous fait-il pas penser  à ces scènes devenues récurrentes avec ces arbitres sur des moments de doute, harcelés par les deux capitaines, courant après vers ce petit écran, laboratoire à ralentis,  pour prendre sa décision ?

Le temps étant long pour prendre les décisions, les conciliabules nombreuses, le referee quitte les tribunes pour le centre du terrain, les deux « umpires» se mettent sur les lignes de touche, nous avons le premier trio arbitral de l’histoire noussommes en 1890. 

Pour signaler ses décisions et arrêter la partie, l’arbitre avait un drapeau blanc qu’il agitait, ce drapeau est resté pour les juges de touche après l’apparition du sifflet dans l’arbitrage.

Le football se développant de par les structures de jeu, le nombre et types de compétitions, les enjeux financiers, les contestations enflent et les décisions des arbitres sont de plus en plus contestées. 

Ces contestations révélant souvent des erreurs d’arbitrage surtout avec l’apparition des écrans géants dans les stades qui font passer et repasser ces actions à controverse au grand dam des arbitres qui sont lynchés par les journalistes à travers le monde.

Lors du mondial 98, la Norvège et le Maroc se disputent à distance une place de qualification au 2e  tour. La Norvège rencontre le Brésil et le Maroc fait face à l’Ecosse.

L’  arbitre américain Baharmast accorde un pénalty aux norgégiens alors que le score était de 1 but partout, la Norvège bat le Bresil par 2buts à 1 et le Maroc est éliminé malgré sa victoire de 3buts à 0. 

La polémique gronde, les 17 caméras avec leurs ralentis montrent qu’il y’a pas faute toute la planète crie au vol, au complot au détriment des africains. 

L’arbitre traité de corrompu est trainé dans la boue,.

Deux jours plus tard, une télévision suédoise montre nettement un joueur brésilien tirer le maillot et faire tomber unnorvégien et prouve, ainsi au monde entier qu’il y’avait bien pénalty ce que seul l’arbitre avait vu.

Ce cas a incité les instances du football a amélioré l’environnement technologique dans et autour du terrain, pour que cette victoire de l’homme sur la machine ne se reproduise plus.

Le 9 juillet 2006 lors de la finale de la coupe du monde, ivre de rage Zinedine Zidane donne un coup de tête à Matterazidans le dos de l’arbitre, qui comme ses assistants,  n’a rien vu. 

C’est l’assistant à partir de la touche qui lui confirme l’incident, l’arbitre feint de consulter un de ses juges de touche et sort le carton rouge pour le français. 

Il sera démontré après plusieurs visionnages que compte tenu de sa position, au moment de l’action, l’assistant ne pouvait pas voir Zidane donner le coup et que c’est plutôt à partir de son écran de contrôle, ce qui n’était pas permis en ce temps-là.

Toujours dans ce souci d’amoindrir les erreurs, il est fait appel à  un système fondé sur le principe « interférence minimale, bénéfice maximal » dans le jeu. « Corriger des erreurs qui sont claires et évidentes ». « Mettre en évidence les incidents graves manqués » : Vidéo Assistant Referees (V A R)

La VAR est utilisée pour la première fois le 14 décembre 2016 lors de la demi-finale de la coupe du monde des clubs de la FIFA par l’arbitre hongrois Victor Kassar qui l’a consultée pour accorder un penalty à l’une des équipes.

C’est bizzare mais on a l’impression, malgré toutes innovations, de retourner à l’ancienne. Ceci avec le nombre d’arbitres les juges de buts avec la goal line technology, les longues consultations et surtout les décisions de l’arbitre qui sont éclairées du dehors du terrain. 

Au moment de la guerre des intelligences avec les neurosciences où la machine est en train de prendre le pas sur l’homme, il ne me paraît pas loin le temps où les matchs de football seront dirigés par des robots programmés à cet effet. 

Oui à ce rythme l’arbitre n’est il pas un espèce en risque de voie d’extinction ? 

Serigne Fallou DIENG 

dserignefallou39@gmail.com 

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