(CHALLENGE SPORTS) – Il fallait le faire pour rester en vie dans cette compétition. Les lions du Sénégal ont acquis l’expérience et la maturité. Ils ont tiré des leçons du passé pour arracher cette qualification aux huitièmes de finale combien si importante pour les champions du Monde.
Les Lions du Sénégal ont appris la leçon. Bien appris d’ailleurs. Aliou Cisse n’a pas du tout oublié l’élimination du Sénégal en 2018 en Russie contre le Japon. Il a bien compris la leçon du haut niveau qui se joue sur des détails. Il a fallu attendre vingt ans après la belle épopée asiatique pour passer ce niveau de compétition. En 2018, les Lions ont pêché en expérience de la haute compétition. Ce qui avait beaucoup contribué à leur élimination au premier tour par le Japon pour avoir eu plus de cartons d’avertissement que lés nippons. Pourtant avec quatre points à l’époque dont une victoire sur la Pologne et un match nul avec la bande à Honda.
Aujourd’hui face à l’Equateur, les Lions du Sénégal ont fait une partie du job. Avec trois points seulement dont une victoire sur le Qatar, le Sénégal devait aller chercher cette victoire dans ses trippes pour se qualifier au prochain tour. Les Lions ont bien maîtrisé la leçon tactique de Cisse pour réussir à contrer cette belle équipe de l’Equateur. Depuis qu’Aliou Cisse est à la tête de cette sélection en mars 2015, le technicien sénégalais n’a aussi bien réussi une telle prouesse tactique dans une compétition majeure. Depuis que le Sénégal est sacré champion d’Afrique, Cisse a retenu beaucoup de leçons et s’est beaucoup amélioré tactiquement dans son jeu. Ce mardi soir, El tactico a verrouillé toutes les portes aux Équatoriens. Il a disséqué le jeu de l’adversaire principalement reposé sur l’animation des couloirs. Cisse a bouché les espaces, marqué le territoire et ses joueurs ont presque gagné tous les duels. Aliou Cisse a compris que l’adversaire du jour ne lui facilitera pas le boulot. Il a misé sur un milieu de terrain musclé avec un Idrissa GUEYE expérimenté et époustouflant sur les harcèlements vers le porteur du ballon. Un Pathe Ciss hargneux et solide en sentinelle. Mais aussi un Pape GUEYE déterminé et déterminant dans la projection du jeu vers l’avant. Tactiquement, le Sénégal était bien en place. Les Lions ont contrôlé en grande partie le match en première mi-temps. Le travail défensif des sénégalais était énorme. Les arrières latéraux ont respecté les consignes à la lettre et réussi à contenir Valencia et Prata. Sabaly et Jacobs ont bien surveillé leurs couloirs. Aucune faille notée de leur part. Ils ont participé au jeu offensif et ils ont été nickel sur le repositionnement. Présents dans tous les duels, les latéraux sénégalais ont veillé au grain avec classe, mais aussi un brin offensif qui a beaucoup entravé la montée des Équatoriens. Dans l’axe, le capitaine Koulibaly et le lieutenant Diallo ont été présents. Ils ont compris qu’il fallait retenir les leçons du passé pour arracher cette qualification. Le duo demi-centre a muselé Estrada Martinez. Et son replaçant à la 64’ Reasco Gonzalez en a pris lui aussi à son grade. Même si l’équipe d’Alvaro a réussi à égaliser quatre minutes après ce changement sur un fait de jeu sur balle arrêtée. Il fallait compter sur l’engagement et la détermination du capitaine qui tenait coûte que coûte à sortir sa troupe de l’auberge. Et rendre un vibrant hommage à son aîné Pape Bouna DIOP premier buteur sénégalais dans une coupe du monde. Ce mardi 29 novembre, l’ancien Lensois a fait deux ans sur terre. Le défenseur de Chelsea qui a estampillé le numéro 19 Bouba sur son brassard égalisera dans la foulée pour le Sénégal.
Occasion ne pouvait être plus opportun pour rendre hommage au bourreau de la France en 2002.
Dans tous les cas, les champions d’Afrique sont en train de marcher sur les pas de leurs aînés de 2002. Un premier objectif est atteint et l’autre défi restera à égaler la bande à El Hadji DIOUF et pourquoi pas faire sauter les verrous de la demi-finale pour une grande première pour l’Afrique.
Abdoulatif DIOP
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