(CHALLENGE SPORTS). L’ancien joueur du WAC est revenu jouer dans le championnat local sénégalais. Il apprécie la ligue 1 même s’il reconnait que le rythme était plus élevé il y a dix ans. Selon lui les centres de formation dominent la L1 car beaucoup de clubs traditionnels comme la JA, le Rail, la Sonacos jouent au niveau inférieur.
Comment jugez-vous le niveau du championnat actuel ?
Le championnat est certes un peu professionnel ces dernières années, mais le niveau était beaucoup plus élevé dix ou quinze ans en arrière. Les grands clubs traditionnels tels que la Jeanne d’Arc, l’US Rail, la Linguère et autres jouent actuellement en division inférieure. Seul le Jaraaf est parvenu à rester dans l’élite. Les grands clubs drainaient un monde fou à chaque rencontre. Les clubs qui sont actuellement en première division sont de nouveaux clubs qui n’ont pas le palmarès comparable à ceux de la JA ou du Jaaraf. Les centres de formations dominent le championnat et c’est normal parce qu’ils ont toutes les conditions nécessaires pour le bon fonctionnement d’un club. Ils ont les infrastructures et s’est bien structuré chez eux. Et aussi ils produisent de jeunes joueurs très talentueux.
Vous avez 30 ans pensez-vous pouvoir toujours jouer au haut niveau ?
Je joue avec mon âge réel. Tout le monde le sait et personne ne me démentira. On m’a toujours surclassé pour jouer. J’ai très tôt voyagé à l’âge de 16ans. Tant qu’on peut jouer on le fera. Le jour où on sait qu’on ne peut plus, on arrêtera et chercher à faire autre chose dans la vie.
Avez-vous des contacts à l’étranger ?
Oui j’en ai. Il y a des clubs de nationales en France qui me sollicitent mais je préfère voir autre chose. Je préfère des clubs de deuxième division ou des clubs du Golf. Au moins là-bas le niveau est plus élevé qu’en nationales en France. Je n’ai rien à prouver franchement en nationales parce que je le connais. J’ai des qualités pour jouer partout dans le monde.
Est-ce vrai que vos contre-performances ont des causes extra-sportives ?
Non franchement. J’ai voulu très tôt me caser et me focaliser ensuite sur ma carrière professionnelle raison pour laquelle je me suis très tôt marié. Beaucoup de joueurs se sont mariés très jeunes. Après les choses prennent une tournure malheureuse qu’on ne souhaite pas. Mais c’est la vie. Dans chaque difficulté il y a une leçon à tirer. Quand on est célèbre les gens parle de toi. Mais ceux qui me connaissent bien savent que je ne suis pas dans certains détails et je n’y étais jamais d’ailleurs. J’ai eu toujours la tête sur les épaules. Ceux qui disent que c’est la belle vie qui a un peu freiné ma carrière, racontent des histoires. J’ai toujours su qui je suis et ce que je veux dans la vie.
Quels sont vos objectifs ?
Je commençais à retrouver mon meilleur niveau mais le Corona virus est venu tout stopper. Malgré tout, je continue mes entrainements et je compte trouver vite un club à l’étranger.
Quels sont vos pires et meilleurs moments dans votre carrière ?
L’un des plus beaux moments de ma carrière je l’ai vécu après la finale de la coupe du Sénégal de 2010 entre le Jaraaf et NGB quand feu mon père m’avait appelé pour me féliciter. Il était très fier de moi. Je peux dire que s’il était encore là, ma carrière allait se dérouler autrement. Il me conseillait et m’épaulait beaucoup dans la vie. Je prie pour le repos éternel de son âme. Mon pire moment dans ma carrière je l’ai vécu à Auxerre. J’ai subi une injustice irréparable dans ce club. On me préférait à des joueurs dont j’étais mille fois plus fort. Les coachs de l’époque savaient bien que s’ils me faisaient jouer, j’allais faire de grands matchs et cela ne faisaient pas leurs affaires et encore moins celles de leurs joueurs favoris.
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