(CHALLENGE SPORTS) – C’est un jeune footballeur Sénégalo-espagnol ou sénégalo-français. Ce jeune pratiquant balance entre trois nationalités. Il joue au foot mais aussi il surfe sur le digital et la création de contenu après avoir obtenu son Master en marketing digital. Barros se raconte face à la reporter de CHALLENGE SPORTS.
Qui est Edgar Barros ?
Edgar Barros, un footballeur de 25 ans, évolue au poste de latéral droit. Issu d’un père sénégalais et d’une mère espagnole, il est également créateur de contenus avec une communauté de 200.000 abonnés sur les réseaux sociaux. Son objectif est de promouvoir la culture africaine, mais aussi son life style.
Le parcours d’un sportif de cœur….
J’ai commencé à pratiquer le football à l’âge de 5 ans au Val d’Europe, un club situé dans la ville de Bailly-Romain Villiers. À 12 ans, j’ai intégré Louis Aragon, un centre qui offrait une formation sportive. Chaque catégorie était au meilleur niveau. J’ai joué à l’Us Torcy pendant 6 ans, de U 13 à U 19. Quelques années plus tard, j’ai eu la chance de faire mes débuts en championnat national (D3) sous les couleurs d’Us Avranches. Durant ma petite carrière, j’ai côtoyé des footballeurs de renom tels que Randal Kolo Muani, Alexis Claude Maurice et bien d’autres.
Comment Edgar Barros est-il devenu créateur de contenus ?
En fin de saison précédente, je n’avais plus de club et j’ai décidé de me lancer sur les réseaux sociaux. En parallèle du foot, je participais à des campagnes de publicité pour de grandes marques (Adidas, Pumas). J’ai donc pris goût au monde du digital. Je suis très créatif. Je réalise mes vidéos tout seul. Pendant mes dernières vacances, j’ai décidé d’aller au Mali, car j’ai un ami là-bas. L’objectif était de renouer des liens avec l’Afrique et de comprendre mes origines. En moins de deux mois, j’ai réussi à me créer une communauté de 150 000 abonnés grâce à la création de contenus sur mes différents voyages en Afrique (Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire). Cela a développé mon engouement . Et depuis lors, je fais des allers-retours entre la France, l’Afrique et le Japon. J’aime voyager et je m’adapte facilement aux différentes cultures. En 90 jours en Afrique, sur un compte Instagram de seulement 34 000 abonnés, j’ai généré plus de 3,5 millions d’impressions et 4,8 millions de vues sur TikTok en 60 jours.
Qu’est-ce qui caractérise vos contenus actuellement ?
Je raconte mes retours d’expériences. Je créais aussi beaucoup de contenus de mode avec des transitions dynamiques. Les gens s’attachent à moi, car mes contenus sont authentiques. À travers mon histoire, je raconte celle des autres. C’est-à-dire que j’étais dans une stratégie de pouvoir collaborer avec des gens pour montrer qu’en Afrique y a du talent. Que ça soit des artistes, sportifs où même entrepreneurs. L’objectif, c’est d’être en immersion pendant leur activité respective. Et c’est comme ça que j’ai pu faire des vidéos avec Ash The Best, Amadeus (musiciens sénégalais) et tant d’autres. Pour moi, la vie, c’est un processus de collaboration. Il est important de se rapprocher des personnes qui partagent les mêmes valeurs et qui se tirent vers le haut.
Comment vous vous définissez aujourd’hui ?
Je me définis comme quelqu’un de très souriant, très sérieux, mais surtout très créatif. Ce sont vraiment des choses qui me définissent. Et chaque jour, je cherche à devenir la meilleure version de moi-même.
Si t’avais aujourd’hui à choisir entre le foot et la création de contenus, ce serait le quel?
Le football, c’est toute ma vie. Je ressens des choses quand je joue au foot que je ne ressens nulle part ailleurs. Et le truc, c’est qu’aujourd’hui, je ne me vois pas en 4e ou 5e division en France pour être dans une ville où je suis « encloisonné ». Certes, je vais vivre du foot, mais…De bref, j’ai beaucoup plus d’ambitions en création de contenus que de jouer en 4edivision française, d’autant plus que j’ai mon diplôme de Master en Marketing digital.
Serais-tu intéressé par le football africain ?
Pour l’instant, je ne penses pas…Il est vrai que le football, c’est avant tout la passion. Mais, il est important de préparer l’après-carrière. Faut pouvoir être à l’aise financièrement et c’est ce qui est compliqué en Afrique. Pourquoi pas, je saurais traiter les opportunités qui se présenteront.
Est-ce que cela laisserait entendre que tu tiens encore au foot si un club de bon niveau se présente ?
Je ne fermerais pas la porte. Maintenant y a une évidence dans le football ou si tu ne fais pas de compétitions pendant un certain temps forcément les clubs ne vont pas te porter intérêt.
Si tu devais défendre les couleurs d’un pays, lequel choisirais-tu entre le Sénégal, l’Espagne et la France ?
Si j’avais le choix, je défendrais le Sénégal directement. Selon ma devise, je choisirais le premier qui tape à la porte. Mais si j’avais moi-même le choix, ça serait le Sénégal.
Aïssatou DIENE
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