(CHALLENGE SPORTS). C’était long et douloureux pour l’ancien Président de la Fédération internationale d’athlétisme. Voire même humiliant. Lamine Diack mériterait-il ce sort ? Un baobab du sport mondial, un manager sportif de sa trempe qui a commis certes des erreurs mais il mérite quand même des lauriers malgré une fin de carrière pathétique. Les dirigeants africains doivent tirer de vraies leçons de vie.
L’Afrique a toujours eu de la compétence et elle en aura pour toujours. Diriger de grandes instances sportives n’est pas nouveau pour les sénégalais. Mais driver l’IAAF reste un sacerdoce et un honneur pour toute personne qui en a l’opportunité. A fortiori, un africain noir. L’occident n’a jamais voulu afficher sa fierté vis-à-vis des compétences des Blacks. Il ne pourra jamais accepter la domination de l’Afrique dans le monde. Au demeurant, les africains doivent le comprendre comme tel en prenant les devants. En essayant de ne jamais prêter le flanc pour éviter d’être écorché par les éternels envieux. Certains occidentaux n’ont jamais digéré jusque-là, l’aura de Diack, sa personnalité, sa place à l’IAAF et dans le monde du sport. Vingt-trois ans de vice-président à l’IAAF, seize ans de Présidence avec tous les honneurs. Comme l’a dit un des avocats de l’Agence mondiale antidopage Me Emmanuel Daoud, « Lamine Diack était un vrai chef d’Etat ». Oui il ne s’est pas trompé. Diack était même plus qu’un chef d’Etat. Parce qu’il dirigeant la République de l’athlétisme mondial la première discipline olympique dans la planète. L’une des raisons de la jalousie dont il a fait l’objet.
Et ce qui me dérange personnellement dans l’affaire Lamine Diack, c’est la volonté avec la quelle la justice française a manifesté pour traduire coût que coût Lamine Diack le sénégalais, l’africain devant les tribunaux. Pourtant d’autres dirigeants européens inculpés et accusés pour les mêmes faits vaquent bien à leurs occupations. Sans être inquiétés par quelque justice ce soit. Ça ne sent pas le deux poids deux mesures ? Ça ne traduit pas une certaine disparité de reproches dans la façon dont la justice européenne fonctionne. Je ne dis pas que Lamine Diack et son fils n’ont pas des responsabilités dans ce dossier. Mais la façon dont la justice française s’obstine à les inculper me laisse hagard.
Cependant, force est de constater que les Diack ont commis des erreurs. Personne ne doute des compétences de Lamine Diack en matière de management de sport. Personne ne peut remettre en cause le bilan positif du Président Diack à la tête de l’IAAF. Personne ne peut ignorer les compétences de Papa Massata Diack en matière de marketing sportif ou du droit de sport. Comme disait l’autre, si l’ingénieur fait une erreur ou se trompe, ça se paye cash par milliers. C’est ce qui est arrivé aux Diack dans l’affaire dite la corruption au niveau de l’IAAF. Est-ce que la principale erreur de Lamine Diack n’est pas de faire appel à son fils aux affaires de l’IAAF ? Est-ce que l’erreur de Diack fils n’était pas d’aller au-delà de ses compétences ? Se mêler au dossier de dopage ? Si ce n’est que le marketing sportif, son dossier serait moins coriace dans la mesure où on ne pourrait pas peut-être reprocher à un agent marketing de prendre des commissions sur les marchés de sponsoring qu’il négocie. Tant que c’est paraphé, n’y a rien à dire.
Malheureusement il a commis l’erreur aussi d’être le fils de son père. Le despotisme est il l’apanage africain ou Sénégalais ? Et tout ceux qui ont mêlé leurs fils ou des membres de la famille dans des dossiers de gestion publique en ont laissé des plumes. Ce dossier Lamine Diack à l’IAFF va administrer une vraie leçon de vie à tous ceux qui prétendraient à aspirer de hautes fonctions dans ce monde.
ALDIO
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