(CHALLENGE SPORTS) – L’adversaire est costaud, rapide, coriace et emmerdant. Les équatoriens jouent bien le ballon. A leur troisième participation à un mondial cette année, l’Équateur n’est pas venu au Qatar en victime expiatoire. Ils ont de l’ambition à vendre et compte bien faire valoir leurs qualités techniques pour assouvir leur soif.
Ils veulent aller loin. Et pour ce faire, il faut composter leur ticket de huitième de finale. Et cela passe par ce match contre le Sénégal. Les Lions sont avertis et ils en sont bien conscients. L’Équateur joue rapide et compte bien sur des joueurs de qualité pour animer les couloirs. Ce qu’il sait bien faire. Le flanc gauche composé de Valencia et Estupinha est tranchant. Heureusement que le joueur de Fenerbahçe est sorti sur civière lors du match contre les Pays Bas. Sa participation du match contre le Sénégal est encore incertaine. Il pourrait être forfait. Angelo Preciado et Plata mangent le couloir droit. Ils ont des flèches tranchantes sur les côtés. Toutes les actions dangereuses de la « Banane mécanique » viennent des couloirs. Leur atout principal pour venir à bout des adversaires. Le schéma tactique de Gustavo Alvaro repose essentiellement sur les côtés, sur l’animation des couloirs.
L’autre problème à gérer est l’attaquant Estrada Martinez qui est toujours en position axiale et excelle également sur le décrochage quand son équipe est en position offensive. Kalidou Koulibaly et Abdou Diallo ne vont pas du tout chômer. Et pour contenir ces équatoriens et les empêche de jouer, il faut absolument leur boucher les couloirs et n’ouvrir aucun espace dans le terrain. Si Aliou Cisse arrive à fermer les espaces, il y a forte chance de stopper le jeu et la progression des Équatoriens.
L’autre élément de jeu à ne pas négliger, c’est que la bande à Valencia défend à cinq quand l’adversaire a le ballon. C’est une équipe qui se replie en bloc bas quand ils sont en position défensive. L’Équateur joue également avec deux milieux récupérateurs axiaux. Caicedo Corozo et Sebastian Mendez constitue le premier rideau défensif de l’Équateur. Le teigneux Mendez pourrait ne pas participer à la rencontre de mardi pour des raisons de suspension. Mais ils ont un point faible. Les milieux de l’Équateur ne sont pas verticaux. Ils se projettent rarement en avant. A moins que l’action l’exige. Même si leurs partenaires attaquent par le milieu, ce qui est rare pour les Amazoniens, les deux récupérateurs montent la garde.
En gros, si les Lions arrivent à fermer le jeu et à casser les lignes, à fortiori le premier rideau défensif, ils peuvent faire mal à cette équipe Équatorienne. L’autre élément non négligeable, c’est d’être vigilant sur les contre-attaques. Si le Sénégal perd le ballon en attaque, il faut surtout se repositionner immédiatement sinon les Équatoriens peuvent surprendre.
Aliou Cisse a l’obligation de victoire pour passer ce cap. C’est au Sénégal de jouer, de marquer et de gagner. On ne sera pas surpris si Alvaro décide de muscler sa défense et se présenter mardi avec un système ultra défensif en amenant un autre milieu devant la défense car même un simple nul qualifierait l’Équateur au second tour. Surtout avec le forfait de Mendez qui a cumulé deux cartons jaunes.
L’Équateur joue avec une grande intelligence collective et pratique ce jeu rapide qui met toujours en évidence ses attaquants de couloirs. Force est de constater que l’explication ne sera pas facile et la farniente ne sera guère de tout repos pour les hommes d’Aliou CISSÉ. Ce match importantissime que l’on appelle une « finale », représente une partie de survie pour les Lions du Sénégal. Ils auront besoin de l’aborder toutes griffes dehors pour diminuer et faire mal à cette équipe Équatorienne. La Banane devra être couper à plusieurs morceaux. Le credo est de marquer sans encaisser. En tout cas c’est ce qu’attend tout le Sénégal de nos vaillants Lions. Bon match.
Abdoulatif DIOP
Masha alla
Joli décryptage bien fondé.