CHRONIQUE BALLE DE MATCH: L’inefficacité, la patte d’Achille des Lions.

(CHALLENGE SPORTS) – Marquer tout le temps les occasions de buts, est l’un des principaux défauts des champions d’Afrique. Les Lions du Sénégal savent tout faire sur le terrain sauf concrétiser les occasions de buts. Ils en créent certes, mais ne les marquent pas tous, toujours. Dans les huit derniers buts de l’équipe d’Aliou Cissé, les cinq ont été marqués par Sadio Mané. Si le Nanthio n’est pas là, imaginons les dégâts.

Les Lions inefficaces en attaque, la défense trinque.

Les Lions du Sénégal ont failli réussir leur entrée en matière en cette coupe du monde. Mais ils ont flanché en fin de période devant des Oranje pourtant pressables. Les hommes d’Aliou Cisse ont réussi à tenir tête à ceux de l’expérimenté Louis Van Gaan. Koulibaly et sa bande ont contrôlé le match. Ils ont même mangé le milieu en tenant tête les Néerlandais qui ont douté en un certain temps. Gana, Nampalys et Cheikhou ont contenu De Jong et sa bande.

Des Lions qui sont bien entrés dans le match avec sérénité, avec intelligence en réussissant même à contrôler le jeu et conserver le ballon, allant jusqu’à imposer leur rythme aux Oranjes. Les poulains de Cisse ont encore peiné devant leur point faible et leur sempiternel défaut dans le jeu: l’inefficacité. Les joueurs sénégalais se créent beaucoup d’occasions mais peinent toujours à tuer un match. L’absence de Sadio Mane a ajouté une épine de plus dans les pieds de l’attaque. Un manque de réalisme qui leur colle au dos dans la plus part de leurs sorties.

La blessure de Cheikhou qui a beaucoup marqué sa présence dans l’entre jeu des Lions malgré la belle tentative ratée de son remplaçant Pape GUEYE, n a pas arrangé les choses. La sortie du joueur de Nothingham Forest a permis aux Néerlandais de respirer, de revenir dans le jeu. Celle d’Abdou Diallo qui a donné l’occasion à Jacobs de s’affirmer après une incertitude sur sa participation à la rencontre pour des raisons administratives, n’a rien changé malgré l’envie et la bonne entrée du néo-Sénégalais. Les changements de Cisse ont pourtant été justes mais ses hommes aux avants postes ont manqué cette petite étincelle qui pourrait mettre le feu dans les cages adverses. Ismael Sarr a beaucoup d’atouts offensifs, il a beau vouloir provoqué La défense adverse mais il pêche tout le temps à la finition. Krepin Diatta a toujours envie d’animer son couloir mais il lui manque toujours du jus final. Cette touche de finition qui met l’adversaire à genoux.

Il va falloir se retrousser les manches et rectifier le tir dès vendredi contre le pays organisateur le Qatar avant d’aller chercher la qualification le 29 novembre dans la jungle Amazonienne de l’Equateur. Force est de constater qu’il y a de la place pour le Sénégal dans ce mondial. Le Sénégal a raté le coche ce lundi soir car force est de constater qu’il leur a manqué un petit quelque chose pour faire le job. Les Lions du Sénégal doivent tout faire pour honorer Sadio Mane absent sur blessure.

L’équipe du Sénégal a du talent et de la grinta mais il lui reste l’efficacité devant les buts. Des occasions de buts, on doit les mettre dedans dans un tournoi de ce type. Pour aller loin dans une compétition de cette envergure, il faut mettre des buts. Le syndrome de la CAN n’a pas sa place à Doha. On nous dira que l’équipe d’Aliou Cisse aime monter en puissance. Mais on doit savoir aussi que le mondial n’est pas la CAN. Les Pays Bas ne sont pas la Guinée, le Qatar n’est pas le Malawi et l’Equateur n’est pas le Zimbabwe non plus.

Il ne reste plus qu’à foncer vers l’objectif qui est la qualification aux huitièmes, qu’importe la manière. Les Lions ont bien tenu le fil du match mais jusqu’à presque les six dernières minutes avant de se relâcher au milieu. D’abord sur une erreur d’appréciation de la trajectoire du ballon de la part d’Edou Mendy, puis sur un manque de réaction de La défense sur le deuxième but. 

Maintenant, plus de calculs. Il faut absolument vaincre le syndrome de l’inefficacité devant les buts pour se sortir de l’auberge.

Cisse est dans l’obligation de charger ses nouvelles et jeunes cartouches pour ne pas rater les gibiers qataris et équatoriens. Cependant, il va falloir bien travailler l’efficacité dans les buts. Seul bémol jusque là du coaching d’El tactico. Surtout que le félin prolifique de Bambali de la tanière n’est pas là pour nous tirer d’affaire.

Abdoulatif DIOP

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