Papa Waigo NDIAYE : « Je vois en Ismael Sarr mon style de jeu »

(CHALLENGE SPORTS). Avec treize sélections Papa Waigo Ndiaye a bien sûr fleurté avec l’équipe nationale. Il a même participé à la CAN 2008 au Ghana. L’ancien joueur de Vérone et de la Fiorentina voit en Ismaél Sarr son propre style de jeu. Il adoube son concitoyen de St Louis dans son jeu.

Waigo aimait provoquer ballon aux pieds comme Ismael Sarr.

Vous avez rejoint les pays du Golf au sommet de votre carrière, votre choix n’était pas motivé par l’aspect financier ?

Les gens pensent quand un joueur rejoint les pays du Golf c’est pour seulement de l’argent. Si ce n’était que l’aspect financier qui m’intéressait, je n’allais jamais rester sept ans là-bas. J’y suis allé pour pratiquer mon football, et prendre du plaisir sur le terrain. J’ai toujours primé cela. Je sais que si on reste toujours professionnel et respecter normalement son job, l’argent viendra après. En plus il faut que les gens sachent que c’est aussi difficile de jouer dans le golf. Les championnats commencent à titiller le niveau européen là-bas.

Que pensez-vous de l’équipe nationale actuelle ?

 On a de très bons jeunes. L’équipe est compétitive et les jeunes ont fait de bonnes choses jusque-là. Malheureusement on a perdu la finale de la CAN 2019 sur des détails. Je pense que si on conserve ce groupe, il peut nous valoir d’énormes satisfactions. Il ne faut pas répéter les mêmes erreurs du passé à savoir changer toujours l’équipe. Il faut garder ces jeunes et travailler avec eux. La Côte-d’Ivoire a conservé la même équipe pendant douze ans avant de gagner une Coupe d’Afrique. Nos joueurs font partie des meilleurs d’Afrique et Sadio Mané fait partie des meilleurs joueurs du monde. Donc les bases sont là, il faut juste continuer à travailler et pourquoi pas remporter la prochaine CAN.

Pour vous qu’est-ce qui manque à cette équipe pour remporter un titre ?   

 Il ne manque rien, Seulement il faut que les sénégalais, les autorités donnent plus d’importance au football sur tous les plans. Il faut qu’on soit unis qu’on se donne la main et tirer toujours dans le même sens. Des fois il y a des polémiques là où il ne fallait pas, mais aujourd’hui il faut laisser les coaches, les joueurs, travailler tranquillement. Il faut développer aussi un bon état d’esprit. Les joueurs au réveil, ils doivent savoir qu’il leur faut gagner, en mangeant qu’ils pensent toujours à la gagne, quand ils sont dans leurs clubs qu’ils pensent qu’ils doivent gagner aussi en équipe nationale.

Selon vous, quel est le joueur qui a le même profil de jeu que Papa Waigo dans la tanière ?

Comme je jouais sur les flancs, je dirai sans doute Ismaela Sarr. Ce n’est pas parce que je suis saint Louisien comme lui que je le dis. J’ai tout le temps primé la vivacité un contre un, provoquer mon adversaire, être difficile sur le dernier tiers, je vois plutôt Ismaela Sarr qu’un autre joueur. Je vois en lui mon réel style de jeu.

Quelles sont vos relations avec Aliou Cissé ?

On a de bons rapports, on s’était vu à Dubaï lors d’un match amical qui devait avoir lieu. On a mangé ensemble. Je vois qu’on partage les mêmes idées par rapport à la formation des jeunes, par rapport au pays. On a beaucoup de choses en commun. C’est une personne qui se donne à fond pour réussir sa mission. Il est ambitieux, on lui souhaite du bien aussi. Et nous les anciens internationaux, on est là. S’il fait appel à nous, on viendra l’épauler dans sa mission.

Rêvez-vous entraîner un jour l’équipe nationale comme vous avez déjà vos diplômes ?

Absolument ! Pourquoi pas ! Je ne me fixe pas de limite. J’ai déjà mes diplômes d’entraîneur.  Mais pour l’instant, il y a un chemin à faire et il faut prouver au fur des années son savoir-faire. On est encore jeune et on continue à bosser. Je me focalise actuellement sur la formation des jeunes de mon centre.

Essamaï SAGNA

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